Les émissions de la flotte de la NPRC inférieures de 28% aux prévisions
Le suivi des émissions de CO2 fournit des données précieuses pour la comptabilité de la durabilité
Rotterdam, 23 novembre 2021 – En collaboration avec Topsector Logistiek et 15 membres (de différentes classes de navires), la coopérative européenne de navigation intérieure NPRC, composée de 140 entrepreneurs de transport fluvial, a réalisé une étude pilote visant à se faire une idée des émissions des navires de transport fluvial. L’étude montre que les indicateurs utilisés jusqu’à présent pour le transport fluvial ne sont pas représentatifs de la flotte ; les émissions mesurées sont 28% moins élevées.
Margriet Geluk, Supply Chain Engineer à la NPRC, ne cache pas son enthousiasme : « Le suivi des émissions du CO2 se situe aux confins de la durabilité et de la numérisation. Et comme ce sont les fers de lance de la stratégie de la NPRC, les projets de ce type nous tiennent particulièrement à cœur. Ces dernières années, le transport fluvial a souvent démontré sa capacité à réduire les émissions de CO2. Les résultats du projet pilote confirment les bonnes performances environnementales du transport fluvial et ont donné lieu à un projet de suivi avec Topsector. »
Un puzzle complexe
Topsector Logistiek est l’un des neuf Topsector créés par le gouvernement et l’industrie. Il s’est fixé pour objectif d’organiser les flux de marchandises de manière durable et de mieux cartographier les émissions de CO2 au sein des différentes filières. Topsector s’intéresse à tous les maillons de la chaîne, comme le stockage, le transbordement et la logistique du dernier kilomètre. Le projet pilote sur le transport fluvial ne couvre naturellement qu’une petite partie de l’ensemble de la chaîne logistique.
De nombreux facteurs influencent la consommation de carburant et les émissions de CO2. C’est là que la numérisation entre en jeu. La combinaison de différentes sources de données donne une meilleure idée de la consommation totale. Le projet inclut par exemple des données sur la direction des courants. Vous comprendrez aisément qu’un courant plus fort a une incidence sur la consommation de carburant.
Suivi des émissions et empreinte carbone
Le Topsector espère ainsi obtenir des références fiables et complètes au sein du secteur. Herman Wagter, Program Manager Topsector Logistiek : « L’objectif est qu’il soit bientôt possible de connaître la quantité de CO2 émise lors de la production et du transport de chaque produit que vous achetez au supermarché. Qu’est-ce qui a été transporté ? Quelle est la quantité de carburant consommée au cours de ce processus ? Le calcul attribue les émissions du carburant à chaque transport de manière standardisée et certifiée. On connaîtra ainsi l’efficacité du transport fluvial et l’effet des investissements réalisés avec une grande précision. »
Des émissions de CO2 fiables
Le suivi des émissions de CO2 dans le transport fluvial permet de mieux comprendre les performances environnementales de ce mode de transport. Le projet fournit des informations et facilite la ventilation des émissions par transport. Les expéditeurs sont de plus en plus demandeurs d’informations sur les données d’émissions pour leur propre comptabilité CO2. La possibilité de comparer les différents navires et les différents opérateurs permettra d’identifier rapidement les améliorations possibles. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 fixés en Europe (Fit for 55).
Suite
La NPRC travaille actuellement sur un prolongement de ce projet qui permettrait de recueillir des données encore plus précises sur les émissions de CO2. « Grâce à cette collaboration avec Topsector Logistiek, la NPRC espère à présent contribuer à l’élaboration d’une norme pour le suivi des émissions CO2 dans le transport fluvial. Les données seront intégrées à d’iBarge, une application qui permet aux entrepreneurs de transport fluvial et aux affréteurs d’échanger facilement des informations sur les transports. Cela signifie que toutes les parties prenantes auront une idée des émissions de CO2 par transport. En participant à ce projet, la NPRC se dévoile. Ensemble, nous pourrons développer une norme qui offre une solution pour l’ensemble du secteur du transport fluvial, des vraquiers aux tankers », conclut Margriet.
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Margriet Geluk
Supply Chain Engineer